Charges de mécanisation Cher tracteur…

« Savez-vous combien vous coûte votre tracteur ? Faites le calcul grâce au tableau ci-dessous. Pour aller plus loin, comparez à ce qu’il vous coûterait en Cuma.

Un tracteur de forte puissance est utile sur l’exploitation pour quelques centaines d’heures seulement par an. D’où l’intérêt de le posséder en Cuma et de vous équiper sur l’exploitation d’un tracteur de bonne puissance… et de bon confort.

Attention : une heure compteur n’est pas égale à une heure de travail ! La facture de la Cuma comptabilise des heures de travail. Si elle emploie un salarié, il peut faire le travail à votre place.

Combien coûte un tracteur ? (exemple)

Combien coûte votre tracteur ?

Tracteur : 150 cv 400 heures compteur / an Prix d’achat : 80.000 € Reprise (7 ans) : 35.000 € Perte de valeur commerciale : (prix d’achat – reprise) / 7 ans = 6.428 € Frais financiers (4 %) : [(prix d’achat + reprise) / 2 ] X 4 %  = 2.300 € Entretien–réparation (3€ par heure) = 1.200 € Assurances = 400 € Carburant = (9 l/h X 0,8 € X400 heures = 2880 € TOTAL =  13.208 € Soit : 33.02 € / heure pour 400 heures compteur annuel

Tracteur : …. cv … heures compteur / an Prix d’achat : …….€ Reprise (7 ans) : ……. € Perte de valeur commerciale : (prix d’achat – reprise) / 7 ans = …….€ Frais financiers (.. %) : [(prix d’achat + reprise) / 2 ] X….....%  = ……. € Entretien – réparation = ……. € Assurances = ……€ Carburant = (9 l/h X 0,8 € X…. heures =  € TOTAL =  …….. € Soit : …… € / heure pour…. heures compteur annuel Soit en réalité : …. € /heures pour …. X 0,75 = ….. heures de travail réel Question complémentaire : ces …. heures nécessitaient-elles toutes cette puissance ?

NB : Remplacez les pointillés par vos propres données.

Pour ce budget-là, en sollicitant les services d’une Cuma, vous auriez pu avoir :

• 266 heures de tracteur de forte puissance + salarié (50 € par heure)

• 459 heures de tracteur, y compris fuel (29 € par heure)

• et des débits de chantier plus importants

Dans les systèmes herbagers, les travaux par tiers ont une influence positive sur la baisse des charges ! Une étude réalisée en Basse-Normandie conduite auprès de 30 exploitations laitières en système herbager (1) a démontré que leur taux de délégation des travaux (2) est de 17 % en moyenne, que ce soit au sein d’une Cuma ou d’une Eta. Sur une exploitation laitière classique, le ratio de délégation est de 40 % en moyenne selon une autre étude réalisée sur 75 exploitations à dominance laitière des Pays-de-la-Loire. Les exploitations laitières en systèmes herbe délèguent donc deux fois moins que les exploitations en système classique !

Pourtant, déléguer certains travaux à une influence positive sur la baisse des charges de mécanisation ! Malgré de grandes disparités, une tendance significative se confirme, qui est valable d’ailleurs pour tous les systèmes d’exploitation.

Plus je délègue, plus je réduis mes charges !

On constate que, globalement, plus le pourcentage de travaux par tiers est important sur une exploitation, plus les charges de mécanisation réelles d’une exploitation sont optimisées : elles se rapprochent ou sont supérieures à l’objectif.

Pourquoi recourir à un indice (objectif de charge – réalité des charges) pour comparer les exploitations ?

L’objectif de charge de mécanisation est mesuré par l’outil Mécaflash, qui mesure, à partir des travaux réalisés sur l’exploitation, un objectif de charges optimum de mécanisation que l’on devrait trouver sur l’exploitation. Concrètement, l’exploitant déclare ses assolements, ses travaux de récolte, d’épandage et d’élevage. A partir de ces déclarations, l’outil donne un objectif de charges de mécanisation à atteindre pour cette exploitation.

Les charges réelles de mécanisation de l’exploitation sont mesurées par l’outil Mécagest, à partir de données recueillies avec l’exploitant, et à partir de sa comptabilité.

Intérêt de l’indice : il permet de comparer les exploitations très différentes en termes de charges de mécanisation, en "gommant l’effet système". Une exploitation intensive (système auto-chargeuse et séchoir en grange) peut ainsi être comparée à une exploitation extensive (pâturage maximum et peu de récolte de foin).

Pour le revenu, la stratégie de mécanisation fait partie des choix de l’exploitation. Le plus important est que chacun prenne ses décisions d’investissement de matériels en connaissance de cause. Il est absolument nécessaire de calculer l’impact que ce choix aura sur ses charges, et au final sur son revenu, pour pouvoir décider de ses priorités.